samedi 10 février 2007

Mystique

La cuisine est l'endroit où se déroulent les plus grandes aventures extraordinaires de tout mon appart. Hier, ma coloc Cal et moi furent pour une enième fois les actrices de ce grand music hall culinaire.

C'est sur un fond de Eurythmics (SISTERS ARE DOIN IT FOR THEMSELVES) que nous avions convenu de partir le bal pour une soirée de cuisine-St-Valentin endiablée. Nous avions, de concert, décidé que nous ferions des "goodies" à la guimauve et au chocolat. J'avais donc activement recherché une recette qui nous permettrait de conjuguer ces ingrédients dans une symphonie gustative. Finalement, sur un site de recettes québécoises, j'avais trouvé un recette intitulée "Biscuits à la guimauve" ou le chocolat faisait office de premier violon. Et le mieux dans tout ca, la recette ne semblait pas adaptée à l'OSM de la cuisine. Parfait.

En revenant de l'uni, j'avais fait une demi-pause au supermaché histoire de réunir notre quintette d'ingrédients : beurre, oeufs, sucre en poudre, chocolat et guimauve. La facture totalisa 11,46$. Raisonnable. Une fois retournée dans la mélodie de l'appart, j'avais pu constater que Cal avait fait reluire le comptoir pour nous assurer une aire de travail vaste et propre. Tous les éléments semblaient se cojuguer pour former une harmonique quasi-parfaite.

Je ne vous relaterai pas les nombreux actes qui prirent place dans la cuisine lors de cette soirée mais je peux résumer en disant que l'harmonie tant espérée s'est terminée en aggrégat : du chocolat partout sauf sur les guimauves, les mêmes guimauves noirs après une overdose de colorant alimentaire rouge, la casserole toute gommée de guimauves noirs de colorant et de cabonisation. Dans cet air qui embaumait le sucre en poudre, nous sommes allées nous coucher bredouilles, sans prendre la peine de ramasser notre catastrophe qui traine d'ailleurs toujours sur le comptoir.

On peut définitivement dire que nous avons assisté à un cauchemar à l'opéra.